Blogueur, youtubeur, instagrammeur ou encore influenceur, ce sont les métiers tendance 2.0. Avant, on voulait être chanteur ou comédien, aujourd’hui, on veut devenir star des réseaux sociaux.
Mais finalement, qu’est-ce que c’est ? Et qu’est-ce qui attire autant de monde ? C’est lors d’un échange avec ma copine @crazy.funny.mama sur Instagram que j’ai eu envie de traiter ce sujet. Elle travaille dans une école et me racontait que le métier en vogue aujourd’hui est celui de blogueur. Mais pourquoi ?
Pour certains, l’influenceur fait rêver: une photo contre un voyage, le rêve ! Des vêtements en échange d’une vidéo, trop facile. Tout le monde peut le faire non ?
Pour d’autres, l’influenceur est synonyme de starlette. Traverser le monde sans dépenser un franc, être tout le temps en vacances… L’influence n’est pas considéré comme un métier mais comme un passe-temps de riche.
Et si être influenceur était en fait, un vrai job ? Si on allait chercher un peu plus loin que les photos lissées et publiées sur des millions de réseaux ? Car ce n’est pas parce que l’on n’est pas enfermé dans un bureau toute la journée qu’il faut qualifier l’influenceur de glandeur de luxe.
Comme pour tout emploi, il y a un nombre d’heures de travail incalculables. Le blogueur ne s’arrête pas de travailler à 18h tapantes et il n’a, malgré ce que l’on peut penser, ni week-end ni vacances. Ce n’est pas parce qu’on fait la belle au bord de la piscine qu’on profite de son bassin. Avant d’en goûter l’eau, il faut d’abord l’imager. Enfin, ce n’est pas non plus parce qu’on dort à l’hôtel pour la 3ème fois du mois qu’on a le droit à une grasse mat’.
L’influenceur digital ne s’arrête jamais. Il n’a pas d’horaire et pas de limites. Il essuie de nombreuses critiques de la part de son entourage qui le voit en permanence connecté, et de ceux qui pensent que vous êtes sponsorisée de la tête au pied.
Quand j’ai débuté il y a 5 ans, c’était un peu par hasard. Je n’étais sur aucun réseau, même pas Facebook. Mais pour ma profession, il a fallu que je m’y remette pour comprendre leurs fonctionnements et rien de mieux que de s’y immerger, c’est comme pour apprendre une langue finalement… Aujourd’hui, 2 jeunes sur 10 souhaitent devenir influenceur pour je cite : avoir des trucs gratuits et partir en vacances toute l’année. Comment dire… c’est clairement voué à l’échec. Pourquoi ? Parce que les réseaux sociaux sont saturés d’influenceurs, blogueurs, instagrammeurs et youtubeurs. Parce qu’avec l’algorithme, à moins d’utiliser des pratiques douteuses comme acheter ou faire du follow/unfollow, il est presque impossible d’évoluer. Et parce que ce qui marche et plaît sur les réseaux, et on ne le dira jamais assez, c’est l’authenticité ! Ouvrir son compte en se disant « je serai influenceur » c’est déjà un mauvais départ, car ce qui fait le succès d’un bon influenceur c’est avant tout la passion. Les influenceurs que je connais ont tous débutés sur un blog parce qu’ils voulaient simplement partager leurs bons plans ou leurs coups de cœur, mais aucun n’a commencé en voulant devenir riche ou voyager dans le monde entier.
Derrière tout influenceur qui a réussi se cache une montagne de travail. On commence la journée par consulter ses réseaux, on va « liker » les photos postées par les personnes que l’on suit et les commenter. Puis, on se prépare en pensant à la prochaine photo qu’on pourrait faire. Cheveux, tenue, tout doit être « instagrammable ». Vous n’aimeriez pas me voir avec les mêmes vêtements 3 semaines de suite non ? Il faut penser au prochain article, écrire et trouver l’inspiration. Faire des photos, retoucher ses photos. Vidéo ou blogpost, la quantité de travail est la même. À côté de ça, il faut tester de nouveaux produits : certains donnent des boutons, d’autres ont un goût affreux. On est les cobaye des nouveautés. Il faut également gérer les mails et les rendez-vous. Il faut pouvoir être flexible, et rouler quelques heures pour un mandat qui n’aboutit pas toujours. Si vous saviez le nombre de km que j’ai fait pour de belles promesses… Il faut également prendre le risque de partir en Italie, et se retrouver pris en embuscade. Il faut apprécier le cappuccino froid et accepter de se changer 3 fois par jour lorsque l’on est invité à l’hôtel. Il faut répondre à ses abonnés et savoir qu’au moment où l’on poste une photo, on sera inatteignable pendant 1 heure et bien entendu, le meilleur moment pour poster une photo est soit à midi, soit le soir au moment de retrouver ses proches. Il faut trouver de nouveaux abonnés en étant sans cesse sur de nouveaux comptes, et profiter dans la mesure du possible des jolies excursions en famille, même non sponsorisées, pour faire du contenu. « Lyna tiens, tu peux prendre mon portable. Exceptionnellement, tu peux regarder Roxane et Louane sur YouTube parce que papa maman vont vite faire une photo. On en a pour 5 min. ». 5 minutes qui se transforment en 15, qui font qu’on est régulièrement en retard à des invitations… ! Je vous rassure, il s’agit d’une situation qui se présente une à deux fois par semaine, et Lyna profite de ses parents tout le reste du temps 😉 d’ailleurs, vous constaterez ce besoin de me justifier, là tout de suite… déformation « professionnelle » de l’influenceur. Ne pas laisser de porte ouverte aux critiques néfastes.
Tout ça, sans passion, c’est impossible car il y a de nombreuses concessions et sacrifices à faire. Personnellement, je ne changerais de vie pour rien au monde, car Instagram m’a permis et me permet chaque jour de découvrir énormément et de rencontrer bon nombre de personnes merveilleuses. Je suis extrêmement reconnaissante d’avoir la chance de faire ce qui me plaît. Et j’ai aujourd’hui le luxe de pouvoir passer du temps avec ma fille, en allant la chercher à l’école et de ne pas avoir à me soucier de la faire garder pendant les vacances. Mais c’est sûr qu’on est souvent jugé. Car lorsque la plupart des mamans se retrouvent sur une aire de jeux à papoter pendant que les enfants jouent, moi, je suis sur mon portable. Non pas parce que je ne m’intéresse pas à ma fille et préfère traîner sur le Net, mais parce que je travaille. Et comme dans tous métiers, il y a les pour, et les contre.
Je considère les bons influenceurs comme les confrères des journalistes, et personne ne se permet de dire aux journalistes qu’ils ont la belle vie ! D’ailleurs, ce n’est pas un métier pris d’assaut… et pourtant, la charge de travail est presque plus importante, car on doit gérer des photos, du texte, l’administration, et j’en passe. Souvent, il s’agit en plus d’un à-côté, on ne fait pas cela comme métier principal.
Et puis, il y a les jaloux. Ceux qui dénigrent sans cesse ce que vous êtes. C’est le jeu ! À force de s’exposer, on propose d’être jugé en permanence. « Comment a-t-elle payé son sac ? De toute façon tout est faux, elle ne ressemble pas à ses photos… » comme si partager son univers offrait le droit de déverser critiques et méchancetés. Mais on apprend à se barricader.
Tout ça pour dire que non, blogueur ne rime pas avec glandeur, bien au contraire ! Le blogueur porte de nombreuses casquettes en même temps. Si toi qui me lis, tu rêves de devenir influenceur, sache que ça te prendra du temps, et énormément d’énergie. Mais je ne peux que t’encourager, car comme pour toute vocation, quand on trouve celle qui nous fait vibrer, c’est qu’on a trouvé le plus beau métier du monde.
« Choisissez un travail que vous aimez et vous n’aurez pas à travailler un seul jour de votre vie. » Confucius
Tiens, tiens, ça me fait penser à mon mari, prof, qui demande à ses élèves quels métiers ils projettent d’exercer. Une bonne dizaine répond : YouTubeur. Ce jour-là j’ai cru qu’il rendait son tablier!
Magnifique! La prochaine fois il pourra leur transmettre le lien de l’article 😉
Ton article est parfait ! C’est vrai que de plus en plus je reçois des messages sur comment faire pour recevoir des produits ou quelles agences contacter. Ou des personnes qui me disent que ça serair cool em effet d’ouvrir un blog pour recevoir des produits. Après elles se rendent compte effectivmenent de tout le travail que ça demande. Et souvent elles laissent tomber. Comme tu dis un blog il faut l’ouvrir par passion ! Merci pour ton article 🙂
Exactement! Moi aussi je reçois ce genre de demandes… c’est gonflé je trouve et très culotté. Mais il y a de tout comme partout… merci pour ton commentaire, ravie que tu te sois retrouvé dans mon article
Bonjour
Excellent article !! J’adore les fonds de vérités… blogueur c’est un job à 200% avec ses avantages et ses inconvénients ( comme tous les métier)
Un blogueur n’est pas un influenceur à mes yeux… un blogueur aime faire profiter ses lecteurs de ses bons plans de ses découvertes etc.. il va susciter la curiosité ou l’envie pour une marque montante ou pas.
Un influenceur est pour ma part une personne qui est un « avant-gardiste » il créait par son travail ou découvre une tendance montante mais pas existante dans un domaine peu importe le domaine et l’exploite.
Coco chanel , Yves Saint Laurent étaient des influenceurs par leurs travails.
Bon dimanche et bravo pour cet article
Béa
Merci beaucoup pour ce commentaire et votre point de vue très intéressant. Je n’avais pas vu cela comme ça mais effectivement je suis assez d’accord avec vous. J’aurais tendance à dire que l’influenceur est le terme plus général du blogueur, youtubeur ou instagrammeur…. Mais finalement, il peut avoir plusieurs définitions, c’est l’avantage de sa modernité 😉
Un grand merci pour votre passage par ici, et félicitations pour vos jolies créations.
Bon dimanche Béa,
Harmonie
Je reprendrai ta dernière phrase, cette citation si juste, en disant : il n’y a pas de sot métier, il n’y a que de sots gens.
Faire ce qui te plaît, ce qui te fait vibrer dans la vie. C’est ça aussi l’authenticité !
Pour rien au monde je ne changerais de métier car c’est ce que j’ai toujours rêvé de faire et c’est ça qui me fait encore tenir et aimer mon job malgré des conditions parfois dures et pas toujours très glam, comme ça le paraît très souvent en apparence…
Très bel article Harmonie. Bisous
100% d’accord avec toi ma belle! L’essentiel est de trouver le domaine qui nous épanouisse et fait de notre quotidien une immense aire de jeux. Mais que ce soit dans son job ou dans la vie privée, il y a toujours des moments plus compliqués. Ca fait partie du jeu et ce serait bien ennuyant si ce n’était pas le cas. En tous cas, je ne t’imaginerais pas ailleurs que dans les airs 😉
Merci pour ton comm et gros bisous <3
Tout est dit! BRAVO!
« T’as la belle vie » je l’ai entendu tellement de fois mais je le prends comme un compliment et je laisse couler, car au final je prends du plaisir à faire ce que je fais et si ce que je laisse transparaître c’est de l’épanouissement, ça me va! A quoi bon vouloir rentrer dans les détails auprès de personnes qui ne sont pas prêtes à comprendre 😉
J’aurais un lien à faire suivre dorénavant…
ps. Ta citation en fin d’article figure en tête de mon blog hihi.
Becs
Aaaah mais contente que mon article t’ait plu. J’attendais ton avis 😉 J’avais jamais fait gaffe pour la citation!! Elle était aussi affiché dans la salle de cours MES Gestion et je l’ai trouvé si vraie… Faire de notre quotidien ce qui nous plait c’est une chance énorme! Mais ce n’est pas sans efforts.
Je t’embrasse ma BarbaLove
Ton article est très intéressant et je me suis reconnue dans certaines situations même si je ne suis pas influenceuse mais blogueuse. La partie qui m’attriste est celle où tu parles des méthodes utilisées pour évoluer, gagner des followers. Je suis certaines blogueuses à moins 1k pour leur styles qui m’inspirent et leurs bons plans.
Je suis forcée de constater que la passion, le style et l’authenticité ne sont plus des éléments qui compte dans ce milieu? Et uniquement le nombre de followers.:-(
Merci pour ton message Pamela!
Je pense que la plupart des « micro Influenceurs » ont plus d’authenticité que la majorité des 20k qu’ont peut voir ici en Suisse… Malheureusement comme tu dis, la course au mascara gratuit et aux followers devient fatigante. Mais finalement, ça se sent à des km…. Et ceux qui trichent finiront par s’essouffler, du moins j’espère…
Bonjour! C’est intéressant à lire tout cela. Ce qui me surprend un peu, c’est que chaque commentaire est positif. Il y a bien dû y avoir des commentaires négatifs non? Vu que selon l’article, un blogueur essuie aussi des critiques, etc…
Bref, si vous considérez blogeur, ou influencer comme un job, à quand de vraies études avec un papier certifié?? Franchement, le jour où vous vous cassez la gueule, sur un CV, et un entretien : « vous avez fait quoi les 5 dernières années? Blogeur… WTF?? » Les blogueurs et les soit disant influenceurs sont à mes yeux de purs produits de là société décadente 2.0 d’aujourd’hui et ça fait franchement mal d’avoir passé autant d’années à apprendre un VRAI métier alors qu’il suffirait de se poser sur un ordi, trouver des débilités à raconter et surtout y croire! Peut-être certains ont-ils fait des études et autres et que dans ce cas ils veulent traiter de vrais sujets sur un blog, mais la plupart ne sont que de simples gens ne sachant pas quoi faire de leur vie et qui cherchent au plus simple et à avoir des privilèges gratuitement! Soyons sérieux, blogueur ou influenceur ne sont pas des métiers! A même titre qu’un DJ n’est pas un musicien! Ce sont juste des gens qui ont besoin qu’on parle d’eux, besoin de « followers » pour se sentir vivre, pour sentir qu’ils ont un « rôle » sur cettte Terre et se sentir importants.
Bonjour!
Merci pour votre avis très intéressant.
Alors étonnamment non, je n’ai pas reçu de commentaires négatifs, sinon ils auraient été publiés. Les seuls comm négatifs que j’ai eu reçus ont été postés sur mon article sur les achats de Likes et Abonnés. Et ceux ci étaient tellement personnels que je n’ai finalement pas pu les laisser.
Mais bref.
Je suis assez d’accord avec vous, dans l’ensemble. Je pense qu’un bon blogueur l’est devenu malgré lui. Qu’il n’a jamais prédit devenir un jour blogueur ou influenceur, mais qu’à force de partages il a fini par intéresser une communauté toujours plus nombreuse qui fait qu’aujourd’hui il a la possibilité d’en vivre. Après, tous évoluent à leur manière: ils ouvrent une boutique online, ils deviennent community manager (ce qui est mon cas), ils trouvent un job dans un magazine… Il s’agit d’un « job » de transition. Car on est bien d’accord que pour pouvoir en vivre ils devraient toucher suffisamment d’argent et donc, perdrait en légitimité, ce qui est la base même d’un blog.
Après, chacun le fait à sa façon. Je pense quand même que ceux qui ont eu du succès sans le chercher l’ont fait parce qu’ils avaient envie de partager de bons plans. Il ne faut pas voir le mal partout…
Comment devenir influenceur ou comment utiliser Influence Marketing lire cet article de @bernard_jomard repris par de nombreux médias dans de nombreux pays et qui donne l’histoire de l’influence digitale avec de nombreux chiffres contacts & astuces , à lire sur : http://bernard-jomard.com/2018/03/23/quest-ce-que-le-marketing-dinfluence-digitale-en-2018/
Vous mentionnez une influenceuse suisse qui est tout sauf réelle… Avez-vous vérifié l’authenticité des influenceurs que vous mettez en avant? Ce serait peut-être intéressant de le faire 😉 Surtout si vous venez poster votre lien sous un de mes articles…