Douzième édition déjà que je foule l’allée majestueuse et bondée de Baselworld, le salon mondial de l’horlogerie et de la bijouterie. Une foire qui comme son nom l’indique, a pris ses quartiers à Bâle. Baselworld est devenu incontournable pour les marques, les fournisseurs, mais aussi pour les curieux, les passionnés et aujourd’hui les bloggers. On partage avec notre communauté, on porte vingt-cinq montres en cinq minutes, on se prend en photo champagne à la main, on surkiffe quoi! Sauf que derrière les petites bulles, les paillettes et les selfies tout cul de poule dehors, il ne faut pas oublier ceux qui ont oeuvré pendant des mois pour faire de ce salon un spectacle d’exception. Artisans, joailliers, horlogers, designers, décorateurs…
Cette année, j’ai eu envie de vous embarquer avec moi parce qu’à Bâle, tout est fait pour nous donner envie de succomber. Et pour se démarquer, tout est permis à commencer par l’emballage. Il faut que ça en jette! Alors que se passe-t-il derrière les gigantesques façades lumineuses? Je vous ouvre les portes d’un salon centenaire, qui a fait rêver bien des générations.
Il est 9h quand nous arrivons à Bâle. 9h30 quand nous passons le premier tourniquet et 10h quand nous arrivons enfin à notre premier rendez-vous. Parce qu’avant de s’évader, il faut suer et le tout en talons siouplet! Non parce que si vous pensiez vous garer juste à côté de l’entrée, il faudra passer votre chemin. Baselworld, c’est avant tout un marathon et beaucoup abandonnent avant le premier palier. Une fois l’entrée franchie, une véritable chasse aux trésors s’offre à nous. Défi numéro un: trouver le stand que l’on cherche. Pour ceux qui ne connaissent pas, Bâle ce n’est pas moins de cinq pavillons, douze étages, vingt-cinq escalators (enfin j’crois), 1’300 exposants. Les plus courageuses, ou inconscientes c’est selon, oseront le défi de braver les 141’000m2 en talons. C’est ce que j’ai fait (et mes orteils en pleurent encore). Enfin bref. Toujours est-il que mon excellent sens de l’orientation et moi-même arrivons enfin sur le premier stand: Les Georgettes.
Pour celles et ceux qui me suivent depuis quelques temps, impossible de louper les manchettes ludiques que je porte à mon poignet depuis une demi-année. Cette marque française innovante présente six nouvelles collections par année, rien que ça. Le principe est toujours le même: un bijou personnalisable à l’aide d’une languette de cuir réversible. Après avoir fait un carton tout à fait légitime avec leurs bracelets, Les Georgettes arrivent en force avec une collection de bagues, des nouvelles couleurs acidulées, des bracelets pour enfants (qu’il me faut de toute urgence) et deux nouvelles tailles à combiner ou non avec les modèles existants. Une collection aboutie et toujours plus étoffée qui nous fidélise grâce à des prix on ne peut plus accessibles. Pour la suite des nouveautés, j’ai hâte de vous en dire plus tout au long de cette année. Ce que je peux vous dire, c’est qu’il y aura du lourd.
Au terme de cette entrevue, il me reste moins de trois minutes pour me rendre à mon prochain rendez-vous avec Guillaume Laidet, fondateur de la marque horlogère William L. Trois foulées et deux pas chassés plus tard, nous y voilà accueillis chaleureusement par Guillaume pour une mise en lumière de sa gamme. Ce jeune entrepreneur a sorti sa première pièce en février 2016. Celui qui a travaillé pour des marques horlogères de renom a eu l’audace de créer son propre garde-temps dans une conjoncture horlogère quelque peu bancale. Héritier amoureux d’une montre de son grand-père, il a eu l’envie de remettre le vintage au goût du jour avec sa première pièce Vintage Style Small Chronograph inspirée de la fameuse toquante reçue de papi. Un chrono résolument vintage qui a su marier avec finesse design et douceur afin de lui offrir un look intemporel et quasi unisexe et qui a conquis plus de quarante pays en à peine une année! Difficile de faire mieux. Une success-story qui ne fait que commencer!
Deux premiers rendez-vous passionnants, qui m’ont donné l’eau à la bouche. Il y a plusieurs restau disponibles dans la foire du salon de Baselworld mais le premier qui se dressera sur mon chemin sera le bon, surtout s’il a des chaises confortables et une longue nappe permettant de planquer mes pauvres pieds qui ne cherchent qu’à quitter mes pompes (bien que très confortables hein, comme tous les escarpins de mon dressing, si, si). Le café terminé, c’est reparti pour la deuxième partie de la journée avec un meeting attendu chez Alexandra Loth, créatrice de la marque Alex Benlo. Son stand se situe dans les Ateliers, une aile de l’exposition qui a rejoint la Halle 1 cette année. Entreprenante et passionnée, elle nous présente sa philosophie. Chaque pièce est montée autour d’un cadran en pierre. C’est le point de départ de chacune de ses créations. Une fois les vertus des pierres connues, elle développe et créé la montre tout en subtilité. Au final, des pièces efficacement chics et tellement séduisantes, surtout le modèle quartz rose qui a touché mon péché d’envie.
Quelques pas nous séparent d’une présentation chez le maître horloger Graham pour un coup de coeur en vitrine dès mes premiers pas sur le stand: les nouvelles pièces Chronofighter Vintage Nose Art, sur lesquelles sont délicatement peintes quatre pin-up qui rappellent celles qui figuraient sur le nez des avions militaires de la Deuxième Guerre mondiale. Merci Wikipedia, j’ai toujours été une quiche en histoire. Mais preuve en est que l’horlogerie n’est pas seulement une histoire de minutes! Ca va bien plus loin que ça. Mais revenons-en à nos moutons. Parce que si je compte arriver au bout de cet article, il va falloir que je me recentre.
La marque Réservoir nous reçoit sur son stand pour sa première année en temps qu’exposant, et il faut dire que pour une première, elle n’a pas fait les choses à moitié! La marque horlogère s’inspire de l’automobile et de l’aéronautique. Des cadrans épurés pour ses pièces innovantes où l’heure se lit dans la partie inférieure et les minutes s’inscrivent à 240 degrés dans le haut du cadran. Une fonctionnalité bluffante qui puise son inspiration dans les cadrans d’antan. Cette belle découverte est à surveiller du coin de l’œil car il est évident que nous allons beaucoup en parler ces prochains temps.
Nous terminons notre journée à Baselworld par un café chez Maurice Lacroix. Installés dans le lounge c’est l’occasion de souffler un peu avant notre dernier rendez-vous. David Sanchez le directeur produit est à l’heure. Zut! J’étais bien moi sur ce canapé tout moelleux à déguster quelques mignardises… Enfin, je ne suis pas là (que) pour ça. David nous présente ses nouveautés dont celle qu’il arbore à son poignet: Aikon. Ce modèle emblématique de la marque a été revisité en 2016. Une pièce forte, qui définie parfaitement les points essentiels de la Maison zurichoise: le savoir-faire, l’innovation, le design et la valeur perçue. Celle qui est comparée à la VW de l’horlogerie se démarque par un mouvement entièrement assemblée dans la manufacture imérienne. La « montre du peuple » n’a plus rien à prouver, mais continue de nous offrir une déclinaison à se damner comme le modèle femme. Avec son bracelet double et ses diamants à chaque heure, on peut le dire, cette Aikon en jette!
La cuvée Baselworld 2017 s’est terminée jeudi 30 mars, avec pour bon nombre d’entre nous de quoi rêver et patienter jusqu’à l’année prochaine. A l’heure actuelle, je ne peux toujours pas expliquer comment je suis arrivée jusqu’à mon véhicule. Mais je peux affirmer une chose: l’année prochaine, en ballerines je serai. Amen.
Full look La Redoute
J’adore ce sens du décalage qui rend tes articles uniques et véridiques. Bravo Harmonie.
Merci Christophe! V’la un commentaire bien placé et qui a "fait ma journée" 😉 . Bien à toi, Harmonie