J’ai toujours eu peur en avion. Pas au point de ne pas voyager, mais de quoi pourrir l’excitation des vacances. Seulement, ma peur s’est amplifiée le jour où ma fille est née. A partir de ce moment-là, impossible de prendre l’avion sans passer par une phase d’angoisse ingérable. Chacun de mes déplacements en avion était devenu une vraie corvée, à tel point que je trouvais toujours des excuses pour l’éviter. Sauf qu’à long terme, priver sa famille de découvrir de nouveaux endroits à cause d’une crainte irrationnelle, c’est quand même moyen.
Il y a trois mois, j’ai découvert par le biais de mon amie Mirian le stage Voler sans Peur, ou S’envoler sans S’affoler. Ce programme de trois jours promettait une « guérison » dans 98% des cas. Et si j’étais dans les 2%? Après tout, je connais tout des avions. Je sais comment ils fonctionnent et je sais surtout que nous ne sommes pas faits pour voler. Nous,on est fait pour marcher, sinon on aurait des ailes. Enfin ça, c’était ce que je pensais avant. Parce que j’ai fini par m’inscrire et malgré des stages complets des mois à l’avance, mon nom figurait sur le cours de juillet.
Mercredi 6 juillet, Mirian et moi nous retrouvons sur le tarmac de l’aéroport de Genève-Cointrin à 8h tapantes. Nous sommes une quinzaine de participants. C’est Fabienne Regard, animatrice du stage qui nous accueille. Elle-même ancienne aérophobe, elle a su dépasser sa peur pour finalement prendre du plaisir à voler (!). Une fois rassemblés, nous nous sommes tous dirigés dans une salle de l’aéroport pour le début de la formation.
Première étape: rencontre avec un pilote et découverte d’un avion au sol avec lui, épaulé par Fabienne et son équipe de choc. C’est vraiment la partie la plus ludique. On s’assoit à la place du pilote, on peut toucher à tous les boutons #commedesgosses, on essaie la première classe, on va sous l’avion et bien sûr, on pose des tonnes de questions.
Retour en salle. Le pilote passe sa journée à nos côtés, afin de répondre à toutes les interrogations. Le message est clair: il n’y a pas de questions bêtes.
De « Pourquoi tombe un avion? » à « que s’est il passé lors du Crash Germanwings? » tout est décortiqué. Savez-vous qu’un avion ne peut pas tomber? Que les ailes ne peuvent pas se casser et qu’avant chaque vol les appareils sont contrôlés trois fois par trois personnes différentes, dont le pilote? Toutes ces questions auxquelles j’étais convaincue d’avoir les réponses sont venues bouleverser mes convictions.
Le deuxième jour, on apprend différentes méthodes de relaxation et de respiration. En début d’après-midi, on partage trois heures avec un contrôleur aérien. Et enfin, on rencontre un chef de cabine, qui nous permet de comprendre encore mieux ce qui se passe dans un avion et non pas seulement dans le cockpit du pilote. Le soir, on dîne avec d’anciens phobiques, qui deviennent nos coach de vol.
Troisième et dernier jour. Rendez-vous à 6h20 à Genève-Cointrin pour un vol! Nous sommes tous présents, prêts pour « le grand saut ». On retrouve nos coach, qui eux sont ravis de se retrouver dans les airs. C’est groupés que nous nous dirigeons à la porte d’embarquement. A ce moment-là, je me sentais hyper sereine. A crier haut et fort mon impatience d’enfin décoller. Sauf qu’une fois dans l’avion, c’est la panique. Qu’est-ce que je fou là?
Mon coach du vol aller a su me rassurer en me rappelant quelques techniques de relaxation. L’avion décolle, puis se stabilise, tout comme moi. Le plus dur est fait, je peux enfin souffler et décompresser. Je me sens bien même à 10’000 mètres d’altitude! Je regarde derrière moi et constate que tous les participants ont l’air détendus. C’est un succès! L’atterrissage se passe parfaitement bien, tout comme le vol de retour.
ADIEU LA BOULE AU VENTRE
Vient l’heure du débrief. Une petite coupe de champagne à la main (de quoi finir en beauté), chacun raconte son vol, ses impressions. Nous nous quittons fiers d’avoir gravi l’Everest à notre façon.
Le soir du dernier jour, sur un coup de tête, j’ai pris un vol aller/retour pour Munich avec ma fille pour rejoindre mon mari. Je n’ai pas eu la moindre appréhension. J’étais même légèrement excitée de pouvoir prendre ce vol sans devoir cacher ma peur à ma fille. Depuis, j’ai repris l’avions pour le Portugal et l’Espagne. Mon mari est bluffé! Je suis fière de pouvoir tout lui expliquer. Les avions n’ont « presque » plus de secrets pour moi. Ce cours a changé ma vision des voyages. Je me réjouis de découvrir de nouveaux endroits. De partir loin, sans boule au ventre.
Fabienne a su trouver les mots et s’entourer des bonnes personnes pour répondre à mes questions et me permettre de surmonter ma peur de l’avion. Au jour d’aujourd’hui, je peux même dire que oui, je me réjouis de prendre l’avion.
Pour toutes questions relatives au stage, www.volersanspeur.com
Coucou!!!
C’est top d’avoir fait ce cours! Bravo!!! À vous les voyages en mode "relaxe".
Je sais un peu ce que c’est la peur de l’avion à cause d’une mésaventure mais c’est de nouveau ok! J’aime trop voyager alors il faut bien se dépasser! Bisous